GreenSys 2019 Un dialogue fructueux avec les scientifiques
Le symposium biennal international GreenSys (greenhouse systems) sur la gestion et les technologies avancées pour les serres innovantes s’est tenu mi-juin 2019.
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Le monde international de la serre s’est côtoyé durant 4 jours à Angers (49) avec 660 participants des 5 continents (40 nationalités, dont un-quart venues d’Asie, la Corée au 1er rang, puis le Japon et la Chine). Ajoutons-y les 215 participants de la journée professionnelle en provenance de 8 pays.
Des enseignements transversaux sont à tirer de cette panoplie de conférenciers (127 communications) et auteurs des 215 posters. Tout d’abord, autres climats, autres préoccupations. Ainsi, la serre plastique conserve tout son attrait dans d’autres continents, d’autant que les structures récentes facilitent l’installation d‘équipements tels que écrans, filets insect-proof, etc.
Ensuite, GreenSys apprend à découvrir ses concurrents par la simple identification de projets dans certains pays. L’intérêt permanent des smartphones (asiatiques !) pour photographier ou filmer traduit l’état de veille. Enfin, à l’étranger, le lien entre recherche fondamentale-appliquée et l’expérimentation est parfois plus affirmé, avec davantage de programmes interdisciplinaires et d’équipes mixtes.
La serre in & out
GreenSys abordait les serres verre et plastique et enceintes confinées (appropriées pour les jeunes plants) tout comme des abris moins sophistiqués. Les performances des matériaux de couverture sont questionnées, à l’instar du retour du verre diffus. M. Cossu, de l’université italienne de Sassari, a fait un point d‘étape efficace sur la serre photovoltaïque.
Pour les leds, en éclairage principal ou complémentaire, restons circonspects car des travaux récents à l’étranger ont souvent comparé l’incomparable. Il semble encore difficile de parler de l’effet couleur. Oscar Stapel et Jean-Marc Deogratias d’Astredhor affichaient un poster sur le projet HortiLed.
Horticulture 4.0
Si la serre verre semi-fermée haut de gamme, déjà répandue en maraichage, ne va pas forcément conquérir l’ornement, sa gestion offre des pistes. La plante se retrouve au cœur du système de pilotage et de définition du climat optimal. Le recours aux capteurs de tout type d’alimentation énergétique détermine l’itinéraire technique cultural.
Des solutions potentielles doivent inciter à anticiper la conduite culturale. Le choix variétal (forme, compacité) influence la distribution de la lumière ou bien l’utilisation d’un logiciel de dynamique des fluides (CFD).
Parlera-t-on plutôt d’usines végétales (plant factories) que de serres ? Quoi qu’il en soit, la robotisation intervient au stade du phénotypage et à celui de la plantation (AutoStix de Visser Hortisystems – PB, Iso Plug planting machine de Iso Group- PB). La surveillance de la santé des végétaux s’installe avec le Gerbera Scout de Hortikey (PB). Des microdrones surveillent les ravageurs.
Boîte à idées
Des sources d’inspiration existent en horticulture alimentaire. Certains pays ne dissocient pas le maraichage et l’ornement dans leurs travaux. En France, le maraichage investigue le pilotage par actions correctives de préférence à une gestion basée sur l’anticipation (projet Magestan Ctifl-CybeleTech). La culture des aromatiques présente des enjeux similaires en quantité et en qualité à ceux de nos plantes horticoles.
Effet de mode oblige, la production urbaine sous abri était aussi présente. A commencer par la communication de Guillaume Morel-Chevillet d’Astredhor. La culture en hydroponie et en aquaponie y trouvera des recettes.
En conclusion, il n’est pas nécessaire de disposer d’une serre verre high-tech pour tirer parti de l’information délivrée durant le symposium. Toutefois, la filière doit encourager le transfert de recherche.
Linda Kaluzny-PinonLire la présentation de GreenSys : https://www.lienhorticole.fr/actualites/congres-international-les-cultures-sous-serres-1,7,2630939895.html
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